POLITIQUES
Politique de financement
Adoptée le 26 mai 2012, mise à jour le 14 mars 2015
Treize des seize membres du CPSC sont situés en zones rurales. Cette situation qui cause des disparités apporte bon nombre de défis qui doivent être pris en compte dans le financement qu’on leur accorde.
Les fonds disponibles pour le financement des sociétés culturelles ont augmenté de façon timide depuis les 5 dernières années après avoir diminué ou stagné au cours des 15 années précédentes.
Ce fait amène une situation de précarité et d’essoufflement chez plusieurs membres qui choisissent de se cantonner dans un des secteurs, la diffusion, au détriment des autres afin d’équilibrer les budgets année après année.
Cela remet en question toute la portée réelle du développement culturel communautaire qui se définit comme suit :
• « Le développement culturel est un changement symbolique, jugé positif du point de vue des critères d'un sujet social quelconque. Il peut être jugé positif pour le développement économique, sociopolitique, individuel. » (Dumazédier, J. 1974)
• « Le développement culturel consiste à travailler à la base dans la communauté. Il faut que la population s'implique directement dans son développement culturel en organisant ses propres activités culturelles permettant de développer sa créativité. » (Allain. S., 1990)
• « Le développement culturel est un processus par lequel la population peut participer au niveau local à la livraison des services culturels et artistiques aux membres de la communauté. » (Paulin, F., 1999)
• C'est une approche « basée sur la participation des membres d'une communauté locale, ou d'intérêt, à l'activité artistique ou à la prise en charge de leur propre développement. » (Thériault, D. & Castonguay, É., 1999)
• « Le développement culturel communautaire consiste en un travail à la base permettant, entre autres, aux individus de s'exprimer par le moyen des arts et de la culture et d'avoir accès à la production de nos artistes professionnels » (CPSC)
• « Le développement culturel consiste à organiser la communauté au niveau régional ou local pour qu'elle prenne en main son propre développement. » (New Brunswick Arts Council inc., le Conseil provincial des sociétés culturelles et le Conseil des arts autochtones, 1991)
• « Le développement culturel signifie le développement multidimensionnel de l'être humain et fait appel au problème général de toute philosophie et de toute politique. » (Anonyme)
• « Le développement culturel communautaire est un droit; il est essentiel à la vitalité de la communauté et à la qualité de vie des gens qui y vivent. Il assure la croissance, l’épanouissement et le rayonnement identitaire de la communauté par le biais de la culture, des arts et du patrimoine. »
Récemment, un membre d’une société culturelle définissait le développement culturel comme ceci :
• « Le développement culturel communautaire c’est comme un grand-père qui apprend à ses petits enfants comment différencier le chant des oiseaux pour pallier l’insuffisance monétaire à embaucher l’orchestre symphonique. » - Albert Belzile, mai 2009
• « Le développement culturel communautaire consiste à organiser et à soutenir des activités culturelles de formation et de diffusion faisant appel à la participation de la population – tous âges et tous milieux confondus – afin de susciter et de développer le goût pour les différentes formes d’art [et de culture incluant la diversité culturelle]. Il favorise également l’éclosion des talents artistiques du milieu et appuie les artistes émergeants. » - CA de la société culturelle Centr’Art, mai 2009
La dernière définition nous confirme deux des champs d’intervention privilégiés des sociétés culturelles, le troisième étant la concertation, qui démontrent leur importance en termes de bénéfices pour la communauté.
Dans la quête de financement des sociétés culturelles, on doit tenir compte des attentes des bailleurs de fonds et de celles de la communauté, les payeurs de taxes. C’est pour cette raison que nous devons tendre à satisfaire les besoins de tous, en fonction des priorités établies dans les plans stratégiques.
Le CPSC a été mandaté en 2006 pour gérer l’enveloppe des sociétés culturelles. Cependant, depuis 2008, la situation a quelque peu évolué puisque les sociétés culturelles sont maintenant ciblées comme des passeur.e.s culturelles incontournables et que l’enveloppe qui leur est dédiée a été bonifiée. D’où l’urgence de bien les outiller pour répondre aux demandes de la communauté et des partenaires.
Afin de s’assurer que les membres des sociétés culturelles exclusivement, reçoivent un montant de base de 15 000 $ réparti de façon équitable, compte tenu des mandats qui leur sont impartis, nous proposons les critères suivants dans l’application des mesures reliées à la politique de financement :
Un comité de financement externe, composé de 3 à 5 personnes représentatives du territoire et dont au moins deux des membres sont issus des organismes membres du Forum des organismes acadiens, aura pour tâche de répartir l’enveloppe disponible entre les sociétés culturelles accréditées.
La direction générale siègera à ce comité afin de fournir l’information complémentaire relative aux rapports annuels et aux demandes annuelles.